LES LETTRES chapitre II

Pierre et ses parents arrivaient toujours au camping dans un joyeux brouhaha.

Ils avaient formé depuis des années une gentille bande de copains prêts à s'aider les uns les autres.

Ils furent un peu surpris de voir une nouvelle famille s'installer près de leur emplacement d'autant plus qu'ils semblaient très discrets.

Pourtant c'est en toute simplicité que Guiseppe, le papa de Lila, vint les aider à monter la tente.

Je vous parle d'un temps que nos jeunes ne connaitront sans doute jamais. Celui où les gens n'étaient pas farouches, où on pouvait se parler et sympathiser et où les jeunes se réunissaient sans avoir peur de quoi que ce soit si ce n'est de rentrer tard et se faire gronder par les parents.

Lila était une solitaire et pendant que ses parents et ses soeurs participaient à l'apéritif, elle partit se promener le long de la plage.

Elle sentit très rapidement une présence derrière elle et se retourna vivement.

Pierre avait eu la même idée et il observait discrètement cette brune au corps menu et à la tête bien faite.

Je pense qu'à ce moment là le temps était suspendu, plus rien n'existait sur cette plage que le regard de ces deux là qui venait de se croiser et se fixer sans pouvoir baisser les yeux.

On appelle çà le coup de foudre ...

Les jours suivants, Pierre et Lila se retrouvèrent toujours au même endroit jusqu'au premier baiser innocent et sensuel.

Les jours passèrent ainsi jusqu'à la fin des vacances où ce fut un vrai déchirement pour eux deux.

Ils promirent de s'écrire mais on sait que souvent les amourettes de vacances ne durent qu'un été.

Et pourtant ...

A suivre